Le monde ne sera pas libre tant que les Palestiniens ne seront pas libérés.
Gilles Dover, surnommé « le Maestro », a consacré sa vie à la justice et à la défense des causes humanitaires, en particulier la cause palestinienne. Né en 1956 en France, il a commencé sa carrière comme infirmier, ce qui lui a donné un profond respect pour la vie humaine. Plus tard, il a obtenu un doctorat en droit à l’Université Lyon 3 et a poursuivi une carrière impressionnante en tant que juriste et universitaire.
Dover a écrit de nombreux livres et articles dans des domaines variés, notamment le droit de la santé, les libertés civiles, et le droit international. En tant qu’avocat, il s’est engagé pour la protection des droits des musulmans et la lutte contre l’islamophobie. Il a également travaillé pour des organisations comme la Grande Mosquée de Lyon, défendant leurs droits face aux accusations injustes.
Son combat le plus marquant fut sa défense de la Palestine. Dès 2009, il fut le premier à porter la question palestinienne devant la Cour pénale internationale (CPI). Avec courage, il a déposé plusieurs plaintes contre l’État d’Israël pour crimes de guerre et génocide à Gaza. En 2021, grâce à ses efforts, la CPI a reconnu la Palestine comme un État souverain. En novembre 2023, il a mené une action collective avec 300 avocats pour accuser Israël de génocide à Gaza, dénonçant les souffrances infligées aux habitants : manque d’eau, de nourriture, de soins médicaux et déplacements forcés.
Malgré la maladie, Dover n’a jamais abandonné. En novembre, la CPI a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, une victoire qu’il a célébrée comme l’accomplissement de son travail. « Maintenant, je peux mourir en paix », a-t-il confié à son fils.
Dover est mort à 68 ans, chez lui à Lyon, des suites d’un cancer. Jusqu’à la fin, il a défendu les causes qu’il considérait justes, laissant derrière lui un héritage d’humanité, de persévérance, et de combat pour les droits humains. Sa mémoire reste vivante dans ses nombreux écrits et dans l’impact de son travail pour la justice et la dignité humaine.
Khaled Boulaziz