Le récent mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre Benyamin Nétanyahou et Yoav Galant marque un point de rupture dans la complaisance internationale à l’égard de l’entité sioniste. Ces accusations accablantes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment l’utilisation de la famine comme arme et la persécution systématique des populations civiles de Gaza, mettent à nu la barbarie institutionnalisée d’un système qui se nourrit de la répression et de l’injustice. Mais au-delà des coupables désignés, c’est l’ensemble du projet sioniste, dans sa dimension colonialiste et oppressive, qui se retrouve sur le banc des accusés.
Pourtant, face à cette dénonciation sans équivoque, que font les régimes arabes ayant pactisé avec cette entité ? Égypte, Maroc, Jordanie, Bahreïn, Émirats arabes unis : vos silences résonnent comme des aveux. Vous avez choisi de tendre la main à un régime accusé de génocide, de normaliser vos relations avec un État qui piétine quotidiennement les droits des Palestiniens. Où sont vos principes ? Où est votre solidarité ? La normalisation que vous célébrez n’est rien d’autre qu’une trahison des valeurs fondamentales que vous prétendez défendre. Vous avez troqué la justice pour des accords éphémères, des promesses économiques creuses et des alliances bâties sur l’hypocrisie.
L’histoire, impitoyable dans son jugement, retiendra vos choix comme une abdication morale. En serrant la main de criminels, vous vous faites complices de leurs crimes. Vous trahissez non seulement la cause palestinienne, mais aussi vos propres peuples, pour qui l’honneur et la justice ne sont pas des slogans creux, mais des idéaux vivants. Chaque signature apposée sur un accord de normalisation est une tache indélébile sur vos responsabilités historiques.
Le peuple palestinien endure des souffrances inimaginables sous les bombes, les blocus, et l’apartheid, et vous, dirigeants arabes, détournez le regard. Votre silence est assourdissant. Votre inaction est complice. Et chaque jour qui passe sans que vous rompiez ces liens honteux avec l’entité sioniste est une insulte supplémentaire aux victimes de cette occupation brutale.
Rompre ces relations n’est pas seulement un impératif moral, c’est un devoir historique. Ne pas le faire revient à légitimer des pratiques inhumaines, à valider des décennies d’oppression et à renier tout semblant de dignité. Les calculs politiques mesquins, les intérêts économiques illusoires, et les pressions internationales ne justifient en aucun cas votre lâcheté collective.
Le moment est venu pour l’Égypte, le Maroc, la Jordanie, Bahreïn et les Émirats arabes unis de choisir : l’histoire vous jugera-t-elle comme des traîtres à la cause palestinienne, ou oserez-vous finalement défendre la justice, la dignité et les droits humains ? Toute hésitation, tout compromis sera interprété comme une alliance tacite avec l’injustice. Et le monde, ainsi que les générations futures, ne vous pardonneront jamais.
Khaled Boulaziz