Le Sri Lanka, un pays qui fut détruit en 76 ans par le pouvoir despotique de quelques familles, renaîtra demain.
Anura Kumara Dissanayaka, nouveau leader du Sri Lanka
L’air crépite du cri du changement alors que la fureur du peuple rejette l’élite décadente—ces maîtres inefficaces dont la mauvaise gouvernance a plongé cette île paradisiaque dans l’enfer de la pauvreté et du désespoir. Plus jamais leur corruption ne ternira cette terre ! Dans un spectacle rare, l’élection transcenda le ballet habituel des puissants, alors que les flammes de la révolution ont conduit au tout premier second tour. Une nation retint son souffle ; et lorsque le deuxième comptage des voix fut terminé, tel un verdict divin descendu du ciel, Dissanayake fut couronné vainqueur à l’heure crépusculaire.
« Cette victoire n’appartient pas à moi seul, mais à chacun d’entre nous ! » s’écria Dissanayake, s’adressant à ses partisans, sa voix résonnant comme le tonnerre, alors qu’il écrivait ces mots victorieux sur les vents du changement social. Ainsi tombèrent les anciens tyrans, avec Ranil Wickremesinghe, dernier vestige de leur pouvoir, défait. L’ancien président, installé après la chute chaotique de Gotabaya Rajapaksa, s’efface désormais, défait par le peuple même qui avait autrefois envahi les palais du pouvoir, réclamant justice avec des poings serrés et des sourcils froncés.
Ce moment marque l’avènement du Janatha Vimukthi Peramuna (JVP), un parti autrefois marqué par le sang de l’insurrection, désormais transfiguré. Sortant des ombres brûlées de son passé, le JVP se lève à nouveau, tel un phénix—un parti longtemps écarté comme indigne, désormais assis dans les hautes sphères du pouvoir. La terre tremble alors que, pour la première fois, cette coalition de gauche tient les rênes du pouvoir, surgissant des cendres du désenchantement et de la pauvreté, là où il n’y avait autrefois que désespoir.
N’étant plus un simple murmure à la périphérie du discours politique, le JVP, qui n’avait recueilli que 3 % des voix en 2019, prend désormais le devant de la scène. Un groupe radical autrefois méprisé pour son passé violent promet désormais la paix, la transparence, et la fin de la corruption qui ronge les coffres de l’État. Le message de Dissanayake n’est plus celui des flammes marxistes violentes, mais de la guérison. Lui qui brandissait jadis le fer, tend maintenant une branche d’olivier, plaidant pour le pardon des péchés passés et promettant de conduire son peuple des ténèbres vers la lumière.
Cependant, cette victoire ne découle pas simplement d’une campagne de promesses. Elle est l’aboutissement de l’aragalaya—leur soulèvement—un crescendo de rage et d’espoir, forgé dans les flammes de la ruine économique. Rajapaksa, désormais un souvenir, s’est enfui de son palais alors que le peuple nageait dans ses piscines et soulevait des poids dans sa salle de gym, réclamant l’opulence autrefois amassée par les puissants. Les rues de Colombo vibrent d’une nouvelle énergie, une chanson de reddition de comptes, tandis que la multitude appauvrie exige justice contre l’élite corrompue.
Désormais, le nouveau président fait face à la tâche herculéenne de redresser une nation ruinée à la fois dans son âme et dans ses finances. L’ombre du prêt de 3 milliards de dollars du FMI plane sur la victoire de Dissanayake comme une épée de Damoclès. Pourtant, il a juré de renégocier cet accord, pour faire en sorte que les plus pauvres ne supportent plus le poids d’une économie en effondrement, tandis que les riches vivent dans un luxe immérité. Les espoirs du peuple reposent désormais sur lui, comme le confie un travailleur du tourisme à Colombo : « Cette fois, nous n’avons pas voté pour les mêmes visages mais pour le changement. Le système doit renaître, et les promesses doivent être tenues. »
Ainsi, l’héritier des Rajapaksa, Namal, relégué à l’obscurité, n’ayant obtenu qu’un maigre 3 % des voix, une nation attend, tremblante entre la destruction passée et l’espoir à venir. Dissanayake, un chef ressuscité, conduira-t-il le Sri Lanka vers une nouvelle ère ? Le peuple retient son souffle tandis que l’histoire, une fois de plus, s’écrit.
Un marxiste ravivera ce fragment du paradis de Dieu sur terre ! Le Sri Lanka, renaissant une fois de plus de ses cendres, se tient à l’aube d’une nouvelle ère ! Anura Kumara Dissanayake, l’infatigable leader de la gauche, annonce un rêve longtemps espéré mais jamais réalisé, alors qu’il revendique le trône présidentiel, écartant l’ancienne élite corrompue et vile comme de la paille au vent.
Khaled Boulaziz