Si l’islam sunnite est la cible de tant de cabales, c’est peut-être parce que les vérités construites dans son paradigme incarnent la liberté et la justice sociale, défiant ainsi les idéologies dominantes et le capital sauvage.
Michel Foucault, Philosophe Français – (1926-1984)
Introduction
Dans le grand théâtre de l’histoire, l’islam sunnite s’est continuellement trouvée sous le regard scrutateur des puissances extérieures, leurs ambitions s’entremêlant dans une danse complexe de domination et de résistance. À travers le voile du temps, les ombres spectrales des colonisateurs occidentaux, des agendas sionistes, des intrigues russes et des machinations iraniennes se profilent, jetant une ombre sur les royaumes jadis illustres de la civilisation islamique. Ces puissances, souvent impitoyables dans leurs poursuites, ont ciblé sans relâche le cœur du monde islamique, laissant dans leur sillage un paysage marqué par la souffrance et les bouleversements. De plus, les trahisons internes par des régimes militaires, se faisant passer pour des champions du nationalisme tout en perpétuant les legs coloniaux, ont aggravé le sort de la nation islamique. Ce récit cherche à démêler la tapisserie complexe de ces forces convergentes, avec un accent particulier sur les ravages causés par les dirigeants théocratiques iraniens et les dictatures arabes. Il se termine par un appel passionné à l’unité et à la résilience au sein du monde islamique pour surmonter ces adversités historiques.
1. Les puissances occidentales et L’islam sunnite
Le crépuscule du 19ᵉ siècle a vu les puissances coloniales occidentales, notamment deux grandes nations européennes, étendre leurs empires dans le monde musulman. Une théorie influente éclaire comment ces puissances justifiaient leurs incursions en peignant l’Orient comme un autre exotique, arriéré et périlleux, rationalisant ainsi l’exploitation économique, l’érosion culturelle et la subjugation politique. Alors que le soleil se couchait sur l’ère coloniale, une nouvelle époque géopolitique a émergé après la Seconde Guerre mondiale, mais les engagements occidentaux ont persisté. La création d’un de l’entité sioniste en 1948, avec le soutien robuste des nations occidentales, a déclenché un conflit féroce et durable au Moyen-Orient. L’aube du 21ᵉ siècle a vu d’autres interventions, particulièrement en Irak, Liban, Syrie et en Afghanistan, masquées sous la rhétorique de la lutte contre le terrorisme, mais aboutissant à une dévastation généralisée et à la perte de vies innocentes.
2. Le Mouvement sioniste et son impact
La quête du mouvement sioniste pour une patrie juive a atteint son apogée avec la création d’Israel en 1948, un moment crucial accueilli par une résistance véhémente du monde arabe. Les conflits israélo-arabes qui ont suivi, de la guerre des Six Jours à la guerre du Kippour, ont souligné la lutte incessante et la souffrance profonde infligée aux civils palestiniens et aux États arabes voisins. Le conflit israélo-palestinien reste un point d’éclair volatil, perpétuant un enchevêtrement complexe de bouleversements politiques, sociaux et économiques. Une analyse sur la construction des récits fournit des insights cruciaux sur la manière dont le monde islamique a été encadré dans la politique mondiale, souvent à son détriment.
3. L’Influence russe
Pendant la guerre froide, La Russie, à la recherche d’eaux chaudes, a étendu son influence au Moyen-Orient, soutenant divers régimes arabes et s’engageant dans des guerres par procuration. Cette époque, caractérisée par des batailles idéologiques et des engagements militaires significatifs, a préparé le terrain pour les intérêts stratégiques continus de cette grande puissance après la guerre froide. Dans la guerre civile syrienne, le soutien substantiel de Vladimir Poutine au régime en place a encore alimenté le conflit et la souffrance des civils. L’exploration des dynamiques de pouvoir offre une perspective pour comprendre comment les discours sur le monde islamique sont construits pour justifier de telles interventions et maintenir le contrôle.
4. Le rôle de l’Iran
La révolution iranienne de 1979 a transformé l’Iran en un État théocratique avec des ambitions historiques de propager son chiisme dans toute la région. Cela a entraîné les Mollahs dans de nombreux conflits régionaux et a favorisé le soutien à des groupes par procuration, contribuant de manière notable à l’instabilité au Moyen-Orient. Le fervent idéologique et les poursuites militaires des dirigeants iraniens ont exacerbé les tensions régionales, les opposants aux nations à majorité sunnite. Des critiques internes fournissent une perspective nuancée sur le rôle complexe de l’Iran, équilibrant la condamnation de l’impérialisme occidental avec la critique des établissements religieux traditionnels.
5. La Répression de l’islam en Inde sous Modi
Depuis l’ascension de Narendra Modi et de son idéologie hindoue nationaliste, l’Inde a vu une répression croissante de l’islam, ciblant principalement les musulmans sunnites. Sous le gouvernement du BJP, des politiques discriminatoires et des violences communautaires ont intensifié les souffrances des musulmans indiens. Les lois controversées telles que la Loi sur la citoyenneté (CAA) et les registres nationaux de la citoyenneté (NRC) ont été perçues comme des outils pour marginaliser et stigmatiser davantage la communauté musulmane. La montée des violences contre les musulmans, souvent tolérées ou encouragées par l’État, a exacerbé les tensions communautaires et ajouté une nouvelle dimension à la persécution des musulmans dans le sous-continent indien.
6. Les régimes militaires et le faux nationalisme
Dans le paysage postcolonial, de nombreuses nations islamiques ont vu l’ascension de régimes militaires qui, sous le couvert du nationalisme, ont reproduit les pratiques autoritaires et exploiteuses de leurs prédécesseurs coloniaux. Des figures emblématiques sont apparues comme des leaders éminents, mais problématiques. Une analyse vivante des impacts psychologiques et sociaux du colonialisme, résonnant profondément avec l’analyse de ces régimes. Malgré leur rhétorique nationaliste, ces dirigeants ont réprimé la dissidence, concentré le pouvoir et négligé les réformes démocratiques et le développement économique authentiques, menant à des conflits internes et à l’érosion des libertés politiques.
7. L’impact collectif sur l’islam sunnite
Les actions cumulatives de ces puissances extérieures et ces régimes internes ont entraîné des crises humanitaires prolongées, des déplacements et des pertes de vies humaines à travers le monde islamique. Ces pressions ont approfondi les divisions internes, entravant la capacité de la nation islamique à présenter un front uni contre ses adversaires.
8. Le cas de Gaza
Gaza se dresse comme un exemple poignant de la convergence de forces hostiles, laissé à souffrir sous le regard apathique de la communauté mondiale. Malgré son leadership démocratiquement choisi, Gaza a fait face à une opposition sévère et à des blocus, entraînant une souffrance humanitaire immense. L’inaction de la communauté internationale souligne les problèmes plus larges de l’indifférence mondiale et de la complicité dans les bouleversements de la région. Nous devons tous réfléchir attentivement à l’incapacité du monde islamique à imposer sa volonté à Israël, malgré une population de deux milliards de personnes, une puissance économique estimée à des billions de dollars, et des potentialités stratégiques illimitées.
Conclusion : Un appel à l’unité
L’islam sunnite doit transcender ces adversités historiques par l’unité et la résilience. En abordant les divisions internes et en favorisant la collaboration sur des objectifs communs, le monde islamique peut aspirer à retrouver sa force et son influence. Des alliances stratégiques et des efforts diplomatiques sont cruciaux pour contrer les influences extérieures et assurer le bien-être de son peuple.
Réflexions finales
La convergence historique des puissances occidentales, des sionistes, des Russes, des Iraniens et des régimes militaires internes contre l’islam sunnite souligne la nécessité d’une approche cohérente et proactive pour protéger ses intérêts. En intégrant les perspectives de différentes analyses théoriques, nous obtenons une compréhension globale des forces complexes en jeu. Ces perspectives éclairent l’importance de l’unité et de l’action stratégique pour surmonter les défis et assurer un avenir prospère pour la nation islamique.
En final, la guerre à Gaza n’est pas plus sévère que celle qu’a conduite Hafez al-Assad à Hama en 1982, ni de celles de Bachar al-Assad et des mollahs de Téhéran contre la révolution du peuple syrien en 2011 ; ou la guerre chiite contre les sunnites en Irak et au Yémen, ou encore la décennie noire en Algérie. Les peuples arabes sont progressivement éradiqués et écrasés entre les meules des croisées, des chiites et des juifs.
Khaled Boulaziz