Les mythes fondateurs d’Israël ou le sionisme génocidaire

En ces heures sombres que traverse la nation palestinienne et le monde, et face aux horreurs infligées aux civils dans la bande de Gaza, et malgré l’étouffement de la pensée indépendante dans l’Occident du politiquement correct et son anéantissement sous les régimes arabes qui ont honteusement entériné la normalisation de toutes les traitrises, il est réconfortant de constater que certains vestiges de l’insoumission traditionnelle perdurent toujours dans le cœur de la vaste majorité de l’humanité, mue par une profonde éthique.

Il existe des esprits dont les écrits demeurent ancrés dans la conscience des hommes et des femmes animés par une quête de vérité sincère. Roger Garaudy, une éminence avérée, incarne un tel exemple. À travers un savoir saillant, consolidé par une bibliographie imposante et une profusion de citations tirées de diverses sources, il a infligé un coup de maître, un coup de grâce, à l’un des plus grands mythes historico-politiques de notre époque : la victimologie transcendantale des Juifs au profit d’Israël.

Son ouvrage, « Les Mythes fondateurs de la politique israélienne », demeure un témoignage éternel d’un érudit face à une supercherie historique et criminelle qui continue de perdurer à travers le monde. (1)

Poussés par des considérations eschatologiques, en utilisant ces mythes théologiques comme justifications pour des politiques d’épuration et de massacre à l’encontre des Palestiniens, ainsi que la diabolisation de toute version alternative à cette mystification, les Juifs se sont arrogés, selon les mots de Garaudy, un prétendu « droit d’élection divine théologique ». Et il n’a pas manqué sa cible.

Garaudy examine l’établissement trompeur ex nihilo de l’État juif à travers la dépossession et l’expulsion massive des Arabes de Palestine, et démystifie la légende du « miracle israélien ». 

Il parle sans concession du puissant lobby sioniste en Amérique du Nord, qui contrôle effectivement la politique américaine à l’égard d’Israël et joue un rôle crucial dans la formation de l’opinion publique et l’aide et soutien sans limites apportées par l’administration US sous contrôle des néoconservateurs sionistes.

« Mythes fondateurs » présente des centaines de citations avérées, souvent rédigées par d’éminents intellectuels juifs. Il cite l’érudit juif Michael Bar-Zohar, qui souligne que pendant la Seconde Guerre mondiale, « le sauvetage des Juifs européens n’était pas la première sur la liste des priorités de la classe dirigeante. La fondation de l’État sioniste était primordiale. »

S’attaquant à la vache sacrée des plus sacrées, Garaudy écrit que l’histoire de l’Holocauste, dans son ensemble, est un « mythe ». Les souffrances des Juifs d’Europe en temps de guerre, affirme-t-il, ont été élevées au rang de religion laïque et sont désormais traitées avec une singularité historique sacro-sainte.

Retraçant l’origine du fameux terme fabriqué de « solution finale » Garaudy montre les circonstances dans lesquelles les dirigeants allemands l’employèrent. L’expression apparaît pour la première fois dans une lettre de Heydrich du 24 juin 1940. Il parlait d’une « solution territoriale finale » faisant référence à une proposition visant à déporter les Juifs d’Europe vers Madagascar qui avait été largement et sérieusement discutée à l’époque dans les cercles allemands.

« Il n’existe aucun document signé par Hitler, Himmler ou Heydrich qui parle de l’extermination des Juifs », souligne Garaudy. Il détruit également habilement les mathématiques mythiques de l’extermination (telles que le décompte exagéré des cadavres d’Auschwitz) et démystifie les histoires de gazage de Juifs. Il qualifie le film « Shoah », très apprécié, de Claude Lanzmann de « dinde sans fin » et fait référence au journal d’Anne Frank comme faisant partie de « l’affaire Shoah ».

La presse prétendument libre d’un Occident sous influence, ainsi que ses principales chaînes de télévision, s’en sont immédiatement pris à Garaudy dans une intense campagne de diffamation. Bien que les médias occidentaux se targuent traditionnellement de leur esprit d’indépendance et de liberté, ils ont fait preuve d’un parti pris manifeste en méprisant Garaudy et son plus éminent partisan public, l’abbé Pierre. Chacun est haut et fort accusé du pire de tous les péchés possibles en France dreyfusienne : « l’antisémitisme invétéré », le « déni » et le « révisionnisme ».

Parallèlement aux diffamations médiatiques, des poursuites ont été intentées contre Garaudy et son éditeur pour avoir enfreint la loi antirévisionniste française Fabius-Gayssot de 1990. 

L’affaire Garaudy dans son ensemble a fait l’objet d’une énorme attention dans la vie académique, journalistique et publique, et ne montre aucun signe de disparition. Mais malgré toutes les vociférations médiatiques, le livre de Garaudy fut vendu à des centaines de milliers d’exemplaires. 

Le réquisitoire le plus efficace contre le sionisme génocidaire, écrit Garaudy dans les derniers mots de son livre, est l’établissement de la vérité historique. C’est dans ce but que nous avons souhaité apporter notre contribution avec ce dossier.

En France, le 19ᵉ siècle a été marqué par un intense débat public autour d’un officier juif de l’armée juive ayant vendu des secrets militaires à l’Allemagne. Pendant un temps, l’affaire Dreyfus a fortement divisé la société française en camps intellectuels et politiques radicalement hostiles, une scission qui préfigurait la division du pays durant la Seconde Guerre mondiale. 

En ce nouveau siècle, où la cause palestinienne occupe le devant de la scène internationale comme jamais, elle se dresse comme la ligne de démarcation, séparant le monde en deux camps distincts : le camp de la vertu et le camp du crime. En ces temps troublés, l’œuvre de Roger Garaudy demeure l’une des rares boussoles disponibles, offerte pour notre quête de vérité, pour dissiper l’illusion la plus tenace de tous les temps, le mythe d’Eretz Israël. Mais, par-dessus tout, elle nous guide dans le choix de notre camp, dans le discernement du bien et du mal.

Dans l’effervescence des évènements en cours, où les enjeux se dévoilent comme autant de constellations sur le firmament de la conscience mondiale, ce livre se présente comme une lanterne éclairant les méandres de la supercherie sioniste. Il nous rappelle que la quête de la vérité transcende les frontières, que la lumière de la connaissance peut briser les chaînes de fourvoiement, et que l’histoire elle-même peut être réécrite par la puissance de l’analyse.

Ainsi, au-delà des contingences de l’époque, « Les Mythes fondateurs de la politique israélienne » de Roger Garaudy demeure un témoignage éternel de l’intellect contre la censure et la falsification de l’histoire, une voix intrépide qui dévoile la véracité derrière le voile de la malice. En ces temps tumultueux, il se pose comme un rappel que la quête de la vérité et de la justice, quoique semée d’embûches, persiste à guider l’humanité vers des horizons plus lumineux.

Khaled Boulaziz

1) https://www.amazon.com/fondateurs-politique-isra%C3%A9lienne-Sionisme-isra%C3%A9lien/dp/1913890309