André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI, a reçu, le 6 septembre 2023, la médaille d’honneur présidentielle en Israël.
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La légende d’Azoulay et les illusions qu’elle entretient
Ô combien il est facile, dans la frénésie de l’histoire, de tisser des légendes sur des personnages publics, surtout lorsqu’ils occupent des postes de prestige et de pouvoir. André Azoulay, le conseiller influent de Mohammed VI, n’échappe guère à cette mécanique bien huilée qui, par la grâce d’une mémoire collective sélective, forge des récits héroïques à partir de bribes de faits, de rumeurs et de fantasmes. Le voilà donc catapulté dans un rôle qui frôle le légendaire : celui de pourvoyeur clandestin et fervent soutien des combattants du FLN durant la guerre de libération de l’Algérie. Une histoire que l’on raconte dans des cercles qui cherchent, semble-t-il, à envelopper la figure de M. Azoulay d’un halo de résistance historique.
Permettez-moi d’apporter un éclairage différent, et de grâce, ne faites pas de ce modeste serviteur de la couronne marocaine un saint laïc des luttes anticoloniales. En vérité, il est nécessaire de tempérer ces envolées lyriques qui cherchent à élever Azoulay au rang de bienfaiteur secret de la Révolution algérienne. Car si l’homme a, certes, navigué avec élégance dans les hautes sphères du pouvoir, rien dans son parcours n’autorise l’attribution de tels faits d’armes. Au contraire, en l’associant à des combats fictifs, on est en droit d’égratigner sa réputation, qui lui prête des actions qui ne lui ont jamais appartenu.
André Azoulay : L’homme qui tisse les ombres sous le voile de la diplomatie
Dans le monde feutré de la diplomatie, certains noms sont auréolés d’un prestige quasi mystique, dissimulant habilement les vérités inconfortables derrière une façade de respectabilité et d’humanisme. André Azoulay, conseiller du roi du Maroc, sioniste par conviction, est l’un de ces hommes dont l’image publique est celle d’un érudit, d’un promoteur du dialogue interculturel et d’un artisan de la paix. Cependant, derrière ce masque reluisant se cache une réalité bien plus sombre, une trame complexe de manœuvres diplomatiques obscures, visant à asservir les peuples de de l’Afrique du Nord au bénéfice des ennemis de toujours.
Azoulay est l’éminence grise de la diplomatie marocaine parmi tant d’autres. Son rôle dans l’architecture des relations entre le Maroc et l’entité sioniste, connue pour ses politiques génocidaires envers les Palestiniens, révèle un dessein bien plus cynique que celui de la simple promotion de la paix. Son éloquence, enveloppée dans un moule humaniste soigneusement entretenu, est en réalité une partie intégrante d’un projet visant à consolider une domination étrangère sur les peuples de la region. Il est donc temps de déconstruire cette légende fabriquée et de révéler la vraie nature de l’œuvre d’André Azoulay : celle d’un prince des ténèbres, œuvrant en coulisses pour des objectifs bien éloignés des idéaux qu’il prétend incarner.
Le rapprochement avec l’entité sioniste : un pacte belliqueux
Le rapprochement entre le Maroc et l’entité sioniste ne doit pas être perçu comme un simple accord diplomatique ou économique, mais plutôt comme une étape dans un vaste plan d’hégémonie régionale. André Azoulay est largement reconnu comme l’un des principaux artisans de cette normalisation, présentée au public comme un moyen d’assurer la stabilité et la prospérité du royaume. Cependant, cette normalisation s’inscrit dans une logique de domination qui dépasse largement les frontières marocaines. Il s’agit d’un mouvement stratégique plus vaste, visant à remodeler l’ensemble de cette terre en fonction des intérêts sionistes, au mépris des aspirations légitimes des peuples de la région.
Ce pacte, qui lie le sort du Maroc à celui d’un État pratiquant une politique d’apartheid et de colonisation en Palestine, est profondément inquiétant. En orchestrant ce rapprochement, Azoulay contribue à inscrire le Maroc dans une alliance régionale dont l’objectif principal est la consolidation d’un axe géopolitique servant à la fois les intérêts des élites locales et ceux des puissances étrangères. Sous couvert de coopération économique et de modernisation, c’est une mainmise sur le Maghreb qui se met en place, aux dépens de la souveraineté des peuples et des nations qui le composent.
Le prince des ténèbres et la diplomatie clandestine
Pour comprendre pleinement la portée de l’influence d’André Azoulay, il faut se pencher sur la manière dont il manœuvre dans les cercles du pouvoir, tant au Maroc qu’à l’international. Loin des regards, dans les corridors feutrés des ambassades et des salles de conférence, Azoulay tisse une toile diplomatique complexe. Il n’est pas seulement un conseiller de la cour royale ; il est également un acteur majeur d’une diplomatie clandestine qui se déploie sous les apparences d’un humanisme de façade.
Ce rôle d’homme de l’ombre n’est pas nouveau. Depuis des années, Azoulay œuvre discrètement pour établir des ponts entre le Maroc et l’entité sioniste, facilitant ainsi l’émergence d’un nouvel ordre régional. Ce qu’il présente comme une ouverture vers le dialogue interculturel et la coopération économique n’est en réalité qu’un moyen de légitimer une alliance géopolitique dont les fondations reposent sur l’oppression et l’injustice. Le soutien qu’il apporte à un État coupable de graves violations des droits de l’homme à l’encontre du peuple palestinien en dit long sur la véritable nature de ses ambitions.
Un humanisme de façade, un plan de domination
Ce qui frappe le plus, dans le discours d’André Azoulay, c’est la manière dont il se pare d’un discours humaniste pour justifier ses actions. Il se présente volontiers comme un homme de dialogue, un bâtisseur de ponts entre l’Orient et l’Occident, un défenseur de la paix. Mais cet humanisme est un écran de fumée, un voile destiné à masquer des intérêts beaucoup plus sombres. Derrière cette façade, la réalité est toute autre : Azoulay est un stratège qui a su exploiter les ressorts de la diplomatie pour servir un projet de domination régionale.
Le rapprochement avec l’entité sioniste n’est pas une initiative isolée, mais s’inscrit dans une stratégie plus large visant à remodeler la région du Grand Maghreb. Loin de promouvoir la paix, cette alliance prépare le terrain pour une mainmise progressive sur les ressources et les décisions politiques de la région. Le Maroc, sous la direction d’Azoulay, devient un pion dans cette partie d’échecs géopolitique, une tête de pont pour l’influence sioniste dans le Maghreb.
Un projet qui éloigne l’Afrique du Nord de sa souveraineté
En dernière analyse, ce que révèle l’œuvre d’André Azoulay, c’est une tentative insidieuse de soumettre cette région à une nouvelle forme de domination, par la voie diplomatique cette fois-ci, et non par la force des armes. Le rapprochement avec l’entité sioniste est un signe clair que le Maroc, sous sa direction, se dirige vers une dépendance accrue vis-à-vis de puissances extérieures, au détriment de sa souveraineté et de son indépendance.
Le Grand Maghreb, cette région historiquement rebelle aux formes de domination étrangères, se retrouve aujourd’hui pris dans un jeu d’influences où les intérêts des peuples sont sacrifiés sur l’autel des calculs géopolitiques. En tissant des alliances avec une entité dont l’histoire est marquée par l’oppression et la colonisation, Azoulay ne fait qu’éloigner un peu plus le rêve d’un Maghreb libre et souverain.
Ne pas se laisser duper par les apparences
L’histoire a une fâcheuse tendance à créer des mythes autour de ceux qui savent manier habilement le verbe et les apparences. André Azoulay a parfaitement compris cette dynamique, se construisant une image publique qui cache les vérités dérangeantes de son rôle dans la diplomatie marocaine. Sous le vernis de l’humanisme et du dialogue, il est en réalité l’un des principaux architectes d’un projet qui menace la souveraineté du Grand Maghreb en nouant des alliances avec une entité sioniste génocidaire.
Ne nous laissons pas duper par cette image de bienfaiteur et de bâtisseur de ponts. André Azoulay est à des années-lumière de la réalité qu’il prétend défendre. Son œuvre diplomatique, loin d’être une quête de paix, est une manœuvre froide et calculée pour soumettre une région entière aux seuls intérêts sionistes.
Ce qui atteint les sommets de l’abomination dans cette ultime et grotesque mascarade visant à orner la figure d’André Azoulay, c’est que cette œuvre fut balbutiée par un rhapsode dont l’ambition, démesurée jusqu’au vertige, ne peut tolérer la moindre borne, tissant autour de l’intéressé un manteau d’exploits si lumineux qu’ils éblouissent les cieux eux-mêmes.
Un spectacle tragique de servitude volontaire où l’élite marocaine, dans un excès de zèle impie, s’agenouille devant les bourreaux de ce siècle, vendant son âme souillée pour de vils honneurs et une trompeuse illusion de grandeur.
Khaled Boulaziz