La religion abrahamique, un nouvel subterfuge de domination sioniste

Dans une envolée lyrique puissante, il est impossible de ne pas s’arrêter devant l’ironie poignante de la scène : alors que ses mains, ainsi que celles de ses compagnons, sont souillées du sang de milliers de Palestiniens et de Libanais, le criminel de guerre Netanyahou , avec une arrogance à peine voilée, se drape dans la prophétie d’Esaïe, prétendant prophétiser un avenir baigné de lumière. Mais sous ses paroles résonne une absurdité insoutenable : en pleine guerre, au cœur des massacres et des destructions, il nous parle d’une vision idéalisée du Moyen-Orient, où les peuples seraient unis sous la bannière de la « religion abrahamique », une nouvelle supercherie à peine dissimulée. Cette chimère qu’il prétend imposer au monde n’est que le reflet d’un pouvoir cynique, où la foi est détournée pour justifier l’oppression, et où les crimes sont blanchis sous le couvert de discours prophétiques. Sa vision n’est pas celle de la paix, mais celle d’une domination cruelle, maquillée sous les oripeaux de la spiritualité et du destin divin.

Ainsi, dans cette mascarade cynique, le contraste est d’autant plus criant : les paroles de réconciliation et de fraternité sonnent creux face à la réalité du sang versé, de la destruction aveugle et de la souffrance infligée.

Dans le grand théâtre du monde moderne, où des mains invisibles tirent les ficelles et manipulent le tissu des sociétés, une nouvelle force a émergé, revêtue de l’apparence de l’unité spirituelle. Cette force, que les élites de notre époque ont tissée à partir des fils du monothéisme, porte le nom de religion abrahamique. Mais ne vous y trompez pas : cette construction n’est ni un phare de révélation divine, ni un témoignage de l’héritage sacré durable. Elle est au contraire une illusion habilement conçue, une façade dorée derrière laquelle se cache la machinerie de la domination. Son but est clair : soumettre les masses sous la bannière d’une fausse sagesse, les enchaîner par la dette, et effacer les derniers vestiges de résistance spirituelle.

Les orchestrateurs de ce nouvel ordre religieux ne sont autres que les soi-disant élites des ténèbres, dont les desseins perfides ont transcendé les âges. Ces marchands d’or, ces adorateurs du veau d’or, ont cherché à transformer les royaumes spirituels de l’humanité en marchés, où même l’âme se troque contre des gains matériels. Entre leurs mains, le sacré est devenu profane, un simple outil pour perpétuer leur domination sur le monde. La religion abrahamique, qu’ils présentent comme une fusion harmonieuse du judaïsme, du christianisme et de l’islam, n’est rien d’autre qu’un subterfuge élaboré pour masquer leurs véritables intentions : perpétuer le règne de l’usure, de la dette, et de l’exploitation.

Autrefois, les grandes religions monothéistes se dressaient en remparts contre de telles pratiques ignobles. Le judaïsme, le christianisme et l’islam étaient unis dans leur condamnation de l’usure, la reconnaissant comme une force pernicieuse qui dévorait les faibles et enrichissait les puissants. Les textes sacrés de ces traditions contenaient un commandement divin : « Tu ne prêteras pas à intérêt ». Ce n’était pas seulement une interdiction de l’intérêt, mais un principe moral visant à sauvegarder la dignité humaine, à protéger les pauvres des griffes des prédateurs financiers. Pourtant, aujourd’hui, sous l’emprise des élites, ce principe a été relégué aux oubliettes, remplacé par un nouvel évangile du commerce, où l’accumulation de la richesse prime sur le bien-être de l’âme.

L’islam, dernière grande tradition monothéiste à résister à l’avancée de la violence usuraire, reste aujourd’hui le dernier rempart contre le flot incessant de la dette et de l’exploitation. Il n’est donc pas étonnant que cette nouvelle religion abrahamique soit dirigée avec tant de véhémence contre elle. Car l’adhésion continue de l’islam au principe de justice, son refus de sanctionner l’asservissement des hommes par la dette, menace les fondations mêmes de l’empire global des élites. La religion abrahamique, avec son récit soigneusement façonné de paix et d’acceptation, cherche à neutraliser cette menace en invitant à la soumission aux forces mêmes de l’oppression que l’islam combat. Elle prêche une fausse paix, une paix qui demande aux opprimés d’embrasser leurs chaînes et qualifie cette soumission de « sagesse ».

Au cœur de cette tromperie réside l’idée que la religion abrahamique représente une unification des croyances, un retour aux valeurs partagées du monothéisme. Mais cela aussi est un mensonge. En vérité, il s’agit d’une construction vide, dépourvue des impératifs moraux qui animaient autrefois ces traditions. Les élites ont expulsé le sacré du monde, le remplaçant par une spiritualité superficielle qui encourage la contemplation et la méditation, mais ne propose aucune résistance à l’injustice. Là où autrefois le divin était une force pour la défense des faibles, il a désormais été coopté pour servir les intérêts des puissants.

Ce n’est pas l’unité, mais l’effacement. La religion abrahamique réduit le divin à un simple outil de contrôle des esprits, endormant les masses dans une soumission tranquille tandis que les élites continuent de piller les ressources du monde. Elle offre une vision de la spiritualité vide de sens, une spiritualité qui prône une acceptation passive de l’ordre établi plutôt qu’une lutte juste contre celui-ci. La mission sacrée de défendre les démunis contre la tyrannie du capital a été remplacée par l’anathème du prêt jusqu’à l’asservissement total de l’emprunteur.

Dans ce monde nouveau, où règne une fausse piété, l’usure n’est plus perçue comme une transgression morale, mais comme un droit naturel et divin. Les champions de ce nouvel ordre déclarent avec une arrogance effrontée que « l’usure, dans sa nature essentielle, n’est pas du tout contraire au droit naturel ou divin ». De telles blasphèmes sont proclamés sous le couvert de la sagesse, mais ils révèlent la véritable nature de l’agenda des élites : maintenir les structures de la dette et de l’exploitation comme piliers de leur domination. Leur dieu n’est pas le Dieu de la miséricorde, de la justice ou de la compassion, mais le dieu de l’usure, dont l’autel est la banque et dont les prêtres sont les financiers.

Si l’humanité veut retrouver sa dignité, si elle veut briser le joug de cette tyrannie usuraire, elle doit rejeter les fausses promesses de la religion abrahamique. Elle doit revenir aux enseignements originels du monothéisme, au commandement sacré qui unissait autrefois le judaïsme, le christianisme et l’islam : le rejet de l’usure. Ce n’est qu’à travers l’abolition de la dette, l’éradication de l’exploitation financière, et le rétablissement de la justice que l’émancipation véritable pourra être atteinte. La libération politique et économique suivra dans le sillage de ce renouveau spirituel, apportant avec elle une nouvelle ère de développement, d’équité et de liberté pour tous.

Mais tant que les élites des ténèbres continueront d’avoir prise sur les esprits de l’humanité, cette vision restera un rêve lointain. Leur influence perfide transcende les frontières, leurs lois s’imposent sans recours, et leur désir de pouvoir et de possession n’a pas de limites. Pourtant, leur règne n’est pas éternel. Tout comme d’innombrables tyrannies avant eux se sont effondrées en poussière, ces élites aussi seront reléguées à l’oubli. Car dans la grande narration de l’histoire humaine, elles ne sont qu’une aberration éphémère, un fléau momentané sur l’âme de l’humanité. Lorsqu’elles auront disparu, le sacré resplendira de nouveau, et la véritable unité des croyances sera restaurée.

Khaled Boulaziz