Alors que les États-Unis approuvaient une aide militaire supplémentaire de 20 milliards de dollars à Israël, incluant des avions de chasse F-15 de pointe et des bombes, Itamar Ben Gvir, le ministre criminel de l’extrême droite israélienne, orchestrait sa dernière provocation. Il s’est filmé fièrement en train de diriger un groupe de 3 000 juifs sur l’Esplanade des Mosquées, l’un des sites les plus vénérés par le monde musulman. Cet acte belliqueux ne constitue pas seulement une violation délibérée ; c’est une tentative ouverte d’attiser les flammes du conflit dans une ville déjà sous tension.
La tactique est douloureusement familière. En septembre 2000, le génocidaire Ariel Sharon, alors leader de l’opposition, a marché sur ce même site avec ses acolytes politiques, déclenchant la Seconde Intifada. Le geste de Sharon, perçu comme une provocation calculée, a entraîné une série d’événements brutaux : plus de 100 Palestiniens ont été tués et des milliers furent blessés, suivis d’une vague de protestations dans le monde entier.
Aujourd’hui, le scénario a à peine changé. Israël, engaillardie par ses soutiens américains, continue d’agir avec un sentiment d’impunité. Protégé non pas par son Dôme de Fer, mais par le soutien indéfectible des États-Unis ; Israël se sent autorisé à engager des actions provocatrices sur toute la Palestine et à mener ce qui ne peut être décrit que comme des opérations génocidaires à Gaza. La prétendue « colère » exprimée par les États-Unis, que certains médias rapportent scrupuleusement, n’est rien de plus qu’une mise en scène, une démonstration creuse d’indignation destinée à apaiser les critiques internationales sans pour autant modifier le statu quo.
Les diplomates européens ont également exprimé leur désapprobation, avec le chef de la diplomatie de l’Union européenne dénonçant les « agissements » et Paris publiant une déclaration condamnant la « nouvelle et inacceptable provocation. » La France a appelé le gouvernement israélien à prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver le statu quo historique sur les lieux saints de Jérusalem. Mais ces mots sonnent creux lorsqu’on les compare à la position plus large de l’Europe. Malgré la rhétorique, l’Europe s’est alignée sur les États-Unis, en particulier après toutes éventuelles représailles iraniennes contre Israël. Depuis le 12 août, la France s’est militairement engagée avec l’axe israélo-américain, rendant ses condamnations peu plus que des formalités diplomatiques. La vérité est que, bien que les États-Unis qualifient les actions de Ben Gvir d' »inacceptables », ce sont eux qui continuent de fournir les bombes qui tombent sur les civils à Gaza.
Pour Israël, les otages pris par le Hamas sont un prétexte commode, un écran de fumée qui cache l’objectif réel : l’éradication totale de la population de Gaza, la soi-disant « solution finale » au problème palestinien. Il ne s’agit pas seulement de sécurité ; c’est une question de réalisation d’un projet de domination absolue sur ses voisins—libanais, syriens et iraniens—à travers une politique de guerre totale et dans une vision talmudique.
Cependant, malgré tout son pouvoir perçu, l’entité sioniste est de plus en plus isolée sur la scène mondiale. Bien qu’il puisse agir comme s’il était au-dessus du droit international, la réalité est qu’il devient un paria, un exclu parmi les nations. La question qui reste n’est pas de savoir si, mais quand ce cycle sanglant d’impunité prendra fin. Combien de temps Israël pourra-t-il continuer à défier la volonté collective de la communauté internationale ? Combien de temps avant que les conséquences de ses actions ne le rattrapent ?
En contraste frappant avec les clowneries de la diplomatie occidentale, l’Algérie se distingue comme l’une des rares nations à élever d’une façon systématique la voix à l’ONU contre les atrocités commises par le régime sioniste. L’Algérie n’a pas hésité à dénoncer la réalité cruelle de ce que beaucoup considèrent comme un génocide horrifiant perpétré contre le peuple palestinien. À chaque occasion, les diplomates algériens ont travaillé sans relâche pour maintenir la souffrance des Palestiniens au premier plan de la conscience mondiale, défiant l’indifférence et la complicité des autres nations. Leurs efforts rappellent que, bien que beaucoup puissent fermer les yeux ou offrir de simples déclarations, il existe encore des voix dans le monde qui parlent courageusement pour la justice, réclamant des comptes pour ceux qui continuent de souffrir sous le joug de l’occupation et de la violence systémique.
Tant qu’il n’y aura pas de conséquences réelles et de véritables résistances, les actions provocatrices d’Israël se poursuivront, et avec elles, la souffrance de millions de personnes. La communauté internationale peut bien exprimer son indignation, mais sans action, cette indignation n’est rien de plus que des paroles creuses. Le monde ne vivra en paix que lorsque le sionisme, en tant qu’idéologie, sera vaincu et aura disparu de la surface de la Terre. Cette idéologie, enracinée dans la croyance en la suprématie et le droit de dominer les autres, constitue un obstacle fondamental à l’harmonie mondiale. Ce n’est qu’en la confrontant et en la démantelant que l’humanité pourra espérer atteindre une paix durable.
Khaled Boulaziz