Les États arabes dits modérés, signataires de l’Accord de la honte avec Israël et soutenus par l’Arabie Saoudite, sont restés muets face à l’assassinat d’Ismail Haniyeh. Plus troublant encore, leurs médias de la trahison ont fait l’éloge des opérations de renseignement israéliennes dans la région.
Les forces israéliennes continuent de célébrer ce qu’elles qualifient de victoire stratégique majeure après l’assassinat d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, à Téhéran la semaine dernière. Les analystes militaires, à l’unisson, répètent les déclarations du porte-parole militaire israélien, selon lesquelles cet assassinat aurait restauré la capacité de dissuasion d’Israël, lui permettant de passer de la réaction à l’initiative.
Israël a exploité ces opérations pour mener une guerre psychologique intense contre l’axe de la résistance. Reuters rapporte que, dans des cercles fermés, des sources de sécurité israéliennes ont observé que les réponses silencieuses des États arabes modérés à cet assassinat étaient frappantes. « Aucun d’entre eux n’a versé une larme », ont-ils noté.
Selon Reuters, des responsables israéliens ont confié que ces États admirent la précision des opérations de renseignement israéliennes. Pendant ce temps, leurs services de renseignement et ambassades à Téhéran tentent de prédire la riposte iranienne et ses cibles.
Reuters souligne également la nature intrigante des relations entre ces États arabes et un État voisin de l’Iran, dont le soutien économique par les États du Golfe et l’Arabie Saoudite ne montre aucun signe de changement, malgré la frappe précise attribuée à Israël. Notons que les autorités israéliennes n’ont pas officiellement confirmé l’assassinat de Haniyeh à Téhéran.
Reuters rappelle aussi l’histoire tumultueuse des relations entre les États arabes modérés et les Frères musulmans, fondateurs du Hamas. La période dramatique de la présidence de Mohamed Morsi en Égypte et sa fin brutale en prison sous el-Sisi illustrent cette hostilité. Ces pays, dont l’Égypte, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, la Jordanie et le Maroc, mènent une guerre acharnée contre les Frères musulmans, réprimant sévèrement toute activité suspecte.
Reuters conclut en expliquant que l’interdiction des Frères musulmans en Jordanie, les restrictions sévères au Maroc, et la brève déclaration de l’Arabie Saoudite sur l’assassinat sans mentionner Haniyeh reflètent une stratégie commune de répression. Une enquête du journal The New York Times révèle aussi des liens militaires et stratégiques profonds entre Israël et l’Azerbaïdjan, facilitant les opérations israéliennes contre l’Iran.
Ce silence complice des États arabes modérés face à l’assassinat de Haniyeh souligne une trahison profonde et le mépris continue des régimes arabo-musulmans envers leurs peuples, rien que pour conserver leur pouvoir protégé par l’Occident.
Khaled Boulaziz