Le peuple algérien est musulman, arabe par sa langue, berbère par ses origines, et il n’acceptera jamais qu’on touche à l’unité de son être.
Ibn Badis, Réformateur Algérien
Le dernier pseudo essai de Bernard Lugan se veut de mettre en lumière une prétendue tension historique et identitaire entre le berbérisme et l’arabisme évidement uniquement en Algérie, un débat qui, selon lui, a marqué l’histoire post-indépendance du pays. Toutefois, pour surmonter ces divisions et renforcer l’unité nationale, il est crucial de reconnaître que ni l’arabisme ni le berbérisme ne devraient être les seules références identitaires de l’Algérie. Au contraire, c’est l’Islam, religion partagée par l’immense majorité des Algériens, qui peut servir de ciment pour unir les différentes composantes de la société algérienne.
L’Islam, en tant que religion et système de valeurs, transcende les appartenances ethniques et linguistiques. Il offre un cadre universel qui respecte et intègre la diversité culturelle tout en offrant une vision commune. En se concentrant sur les valeurs islamiques de justice, de fraternité et d’égalité, les Algériens peuvent trouver une identité collective qui englobe aussi bien les héritages berbère et arabe que les autres sensibilités culturelles du pays.
De plus, l’histoire de l’Algérie montre que l’Islam a toujours été un facteur d’unité et de résistance contre les forces extérieures. Pendant la guerre d’indépendance, c’était sous la bannière de l’Islam que les Algériens, qu’ils soient berbérophones ou arabophones, se sont battus ensemble pour leur liberté. C’est cet héritage de solidarité, ancré dans la foi islamique, qui doit servir de fondement pour une Algérie unie et inclusive.
Cependant, il est important de noter que l’auteur de cet article, Bernard Lugan, semble avoir pour programme non pas de contribuer à une compréhension approfondie des enjeux identitaires en Algérie, mais plutôt de tisser des dissensions et des troubles en travestissant ses opinions en études académiques. Loin d’être une analyse objective, ses propos tendent à exacerber les divisions au sein du peuple algérien, en ravivant des conflits historiques pour servir des intérêts qui lui sont propres. En réalité, ce genre de discours ne fait qu’affaiblir la cohésion nationale en jouant sur des sensibilités historiques complexes, une spécialité d’une caste qui ne s’est jamais pardonné la perte d’un paradis.
Reconnaître la diversité de l’Algérie n’implique pas de nier l’importance de l’une ou l’autre des composantes de son identité. Au contraire, il s’agit d’intégrer cette diversité dans un cadre commun, où l’Islam joue un rôle central. Ce cadre permettrait de préserver et de valoriser les langues et les cultures berbères et arabes, tout en renforçant les liens qui unissent tous les Algériens autour de valeurs partagées.
En définitive, ni l’arabisme triomphant, porteur des parfums d’Orient, ni le berbérisme ancestral, gardien des montagnes éternelles, ne sauraient être envisagés comme des forces adverses, irréconciliables dans une lutte fratricide. L’Islam, éclatant de sagesse et de lumière, se dresse tel un phare, irradiant la voie d’une réconciliation sublime entre ces deux pôles de notre identité. C’est sous l’égide de cette foi unificatrice que se tisse, fil par fil, une identité algérienne, à la fois foisonnante de richesses et d’une diversité exaltante, mais également solidement ancrée dans l’unité indéfectible. Il est grand temps de se détourner des discours sombres et délétères qui cherchent à diviser les cœurs, pour au contraire, puiser dans la source vivifiante de ce qui a le pouvoir incommensurable d’unir notre peuple. Et que l’on se souvienne, en élevant notre regard vers l’horizon de la paix universelle, que cette vérité s’étend bien au-delà des frontières, qu’elle s’applique avec éclat à tous les pays du Grand Maghreb, et plus particulièrement à notre éternel voisin, le Maroc, avec lequel nous partageons tant de destinées et de rêves entrelacés.
Khaled Boulaziz