On s’attend à une récolte de céréales inférieure à la moyenne en 2024, en raison d’un retard dans les semis de cultures d’hiver causé par des précipitations limitées et des températures supérieures à la moyenne, affectant l’humidité du sol. La récolte des grains d’hiver commencera en juin. Les rendements des céréales, majoritairement dépendants de la pluie, varient fortement selon les précipitations. Dans l’ouest du pays, les pluies ont été irrégulières et en dessous de la moyenne, affectant négativement la croissance des cultures. Les pluies abondantes de novembre et décembre 2023 ont permis une certaine récupération dans le nord-est et le centre du pays, où les rendements devraient être proches de la moyenne, tandis que la production dans l’ouest restera faible. La production totale de céréales en 2024 est estimée à 3,5 millions de tonnes, similaire à celle de 2023, mais environ 22 % en dessous de la moyenne quinquennale, principalement en raison d’une baisse de la récolte de blé, qui représente environ 70 % de la production totale. Les conditions météorologiques sèches ont également affecté l’orge. Les importations de céréales pour 2023/24 devraient légèrement augmenter pour compenser la faible production nationale, avec des besoins estimés à approximativement 14 millions de tonnes, dont 60 % de blé, essentiellement importé de la Fédération de Russie.
Rapport de la FAO publié le 25 avril 2024 (1)
Introduction
Le Qatar, un État lilliputien sans savoir-faire agricole, a annoncé un projet ambitieux : produire du blé dur dans le Grand Sahara. Cette initiative suscite des interrogations et des critiques, surtout envers le régime algérien qui s’enorgueillit de cet accord improbable. Plutôt que d’adresser les problèmes fondamentaux de gouvernance, le pouvoir militaire algérien s’engage dans des projets de grande folie. Cet article explore les dessous de cette initiative, mettant en lumière l’ineptie et la désespérance d’un régime qui tourne en rond.
Contexte du projet
Le Qatar et l’agriculture : Une expérience inexistante
Le Qatar est un petit État du Golfe, riche en ressources énergétiques mais pauvre en terres arables. Son climat désertique et ses ressources en eau limitées ne lui ont jamais permis de développer une agriculture significative. Jusqu’à présent, les efforts du Qatar dans ce domaine se sont concentrés sur des projets hydroponiques et des importations massives pour assurer la sécurité alimentaire de sa population. La tentative de produire du blé dur dans le Sahara, l’un des environnements les plus inhospitaliers de la planète, semble donc une entreprise risquée et peu crédible.
Le Grand Sahara : Un environnement hostile
Le Sahara est le plus grand désert chaud du monde, caractérisé par des températures extrêmes, une faible pluviométrie et des sols pauvres. La culture du blé dur, qui nécessite des conditions climatiques spécifiques, un sol fertile et une gestion efficace de l’eau, y est une tâche herculéenne. Ce contexte rend le projet qatarien d’autant plus ambitieux, sinon utopique.
Motivations derrière le projet
Image internationale et soft power
Le Qatar, via ce projet, cherche à renforcer son image sur la scène internationale. En se posant comme un innovateur capable de transformer des déserts arides en terres agricoles fertiles, le Qatar vise à accroître son influence géopolitique et à diversifier ses investissements. Toutefois, derrière cette façade de grandeur se cache une réalité plus cynique : un régime algérien en quête désespérée de légitimité.
Investissements stratégiques ou mirage politique ?
Pour le Qatar, cet investissement pourrait représenter une opportunité de diversifier son économie et d’établir des partenariats stratégiques avec des pays africains. Mais pour l’Algérie, cet accord ressemble davantage à une tentative de détourner l’attention de la population des véritables problèmes du pays. Plutôt que de s’engager dans des réformes politiques et économiques essentielles, le régime préfère s’embarquer dans des projets grandioses et irréalistes.
Les défis de la production de blé dur dans le Sahara
Conditions climatiques extrêmes
Le Sahara présente des conditions climatiques extrêmes : des températures pouvant atteindre 50 degrés Celsius, une pluviométrie annuelle inférieure à 100 millimètres, et des vents violents qui érodent le sol. Ces facteurs rendent la culture du blé dur particulièrement difficile, nécessitant des technologies avancées et coûteuses pour créer un microclimat favorable.
Technologie et infrastructure : Un pari insensé
Pour rendre ce projet viable, il faudrait des investissements massifs en infrastructures : systèmes d’irrigation sophistiqués, technologie de désalinisation de l’eau, et mécanismes de protection contre l’érosion des sols. Le coût astronomique de ces infrastructures, combiné à l’incertitude quant à leur efficacité, fait de ce projet un pari insensé.
Soutenabilité et environnement : Un impact désastreux
Le développement agricole dans le Sahara pourrait avoir des impacts environnementaux dévastateurs. L’extraction massive d’eau des nappes phréatiques, la destruction de l’écosystème local et la contribution au changement climatique sont autant de conséquences néfastes. Au lieu d’un miracle agricole, ce projet pourrait bien se transformer en désastre écologique.
Critiques et controverses
La Faillite d’un régime
Ce projet est symptomatique de la faillite d’un régime algérien en manque de vision et de solutions réelles. Plutôt que d’adresser les problèmes endémiques du pays – corruption, chômage, manque de liberté politique – le régime militaire se réfugie dans des projets de prestige qui n’apportent aucune solution concrète aux défis du quotidien.
Une Méga-ferme de 270 000 vaches : Une folie de plus
En plus de la production de blé dur, le Qatar prévoit de construire une méga-ferme de 270 000 vaches dans le désert algérien pour produire du lait en poudre destiné au marché international. Ce projet, tout aussi farfelu, représente une autre fuite en avant du régime algérien. Les conditions extrêmes du désert, combinées à l’énorme consommation d’eau et d’énergie nécessaire pour maintenir une telle ferme, en font une entreprise économiquement et écologiquement insoutenable.
Perception locale : Une farce tragique
Pour les Algériens, ce projet est perçu comme une farce tragique. Les citoyens, confrontés à des pénuries de biens de première nécessité et à une économie stagnante, voient ce partenariat avec le Qatar comme un détournement des ressources et des priorités nationales. La population réclame des réformes politiques et économiques, mais le régime semble sourd à ces appels, préférant les projets tape-à-l’œil.
Les Efforts énergétiques : Exxon Mobil et Chevron à la rescousse ?
Sur le plan énergétique, le régime algérien a également signé des accords avec Exxon Mobil et Chevron pour la prospection d’hydrocarbures. Ces initiatives, tout comme les projets agricoles, sont perçues comme des tentatives d’acheter des soutiens internationaux en échange de ressources nationales. Au lieu de développer des stratégies durables et autonomes pour l’économie nationale, le régime mise sur l’exploitation intensive des ressources, négligeant les impacts environnementaux et sociaux à long terme.
Perspectives et conclusion
Futur du Projet : Un échec annoncé
La réussite de ce projet parait hautement improbable. Les défis techniques, environnementaux et financiers sont immenses, et les chances de succès sont minimes. Plutôt que d’apporter une solution durable, ce projet risque de gaspiller des ressources précieuses et de générer de nouvelles frustrations.
Implications régionales : Une déstabilisation potentielle
Si ce projet échoue, comme beaucoup le prédisent, les répercussions pour la région pourraient être graves. La déstabilisation économique et politique pourrait s’aggraver, alimentant le mécontentement et les tensions. Le régime algérien, déjà fragilisé, pourrait voir sa légitimité encore plus contestée.
Conclusion : L’impératif du changement
Au lieu de s’engager dans des projets de grande folie, le régime algérien doit reconnaître l’urgence d’un changement de gouvernance. Les véritables solutions résident dans des réformes politiques profondes, une lutte effective contre la corruption, et un engagement sincère envers le développement économique durable. Seul un changement de gouvernance pourra répondre aux aspirations légitimes du peuple algérien et éviter les mirages destructeurs.
Khaled Boulaziz