Sous l’égide de la puissance sioniste, soutenu par un Occident en dérive et sous influence, bien que ses desseins avoués n’aient point trouvé l’écho escompté dans l’opinion publique, n’ayant pu obtenir la libération de ses prisonniers ni éradiquer la résistance palestinienne, ses desseins perfides et clandestins ont commencé à s’accomplir.
Ceci, assurément, avec le concours de ses alliés, ralliés lors de la plus dévastatrice des guerres mondiales, une guerre contre l’humanité elle-même, semant la mort, le déplacement et la famine. Toutes les conditions favorables à leur dessein furent méticuleusement orchestrées, depuis le blocus impitoyable des voies d’accès aériennes, maritimes et terrestres à Gaza, jusqu’à l’incessant mois de conflit, où les sionistes trouvèrent des complices.
Les enfants de la Palestine, consumés par les brasiers de l’oppression et de la pénurie, se tiennent sous le regard tacite, voire complice, de leurs frères arabes. Leurs tourments, tels des éclats d’ambre dans la nuit, semblent être, peut-être, une source de contentement pour certaines âmes égarées.
Toutes les guerres que le monde a connues, depuis les premières lueurs de l’Islam jusqu’à nos jours, ont eu leur lot de famines, engendrées par des boycotts, des sanctions commerciales et économiques, ainsi que des blocus. Cependant, l’idée même d’utiliser ces méthodes dans le dessein d’un génocide nous semble sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Il est désormais manifeste que le meurtre, la famine et la terreur délibérément infligés aux enfants, à travers des scènes de destruction, de feu, de torture et de privation, visent à éroder leur volonté de vivre au quotidien.
À l’approche du mois sacré du Ramadan, aucun signe encourageant n’émane des pays musulmans, dont le nombre de fidèles dépasse le milliard et demi. Ils se trouvent désarmés face à ce siège implacable, qui contraint le peuple de Palestine à se nourrir de résidus destinés aux bêtes, après lui avoir soustrait farine et huile, l’obligeant à puiser dans les caniveaux pour étancher sa soif, après que l’ennemi ait saccagé tous les canaux d’eau potable.
Comment ne pas s’étonner devant les images indécentes des banquets du Ramadan diffusées par les chaînes satellitaires, débordant de mets succulents dans les pays de l’Islam, avec leurs étals de viandes, yaourts, biscuits et noix, alors que le peuple palestinien ne peut même plus sentir l’arôme des repas de l’Iftar ou du Suhoor au milieu de leur jeûne prolongé depuis le 7 octobre dernier ? Comment ne pas s’interroger sur l’absence même de l’odeur de la vie dans leurs narines ? Comment un milliard de fidèles se préparera-t-il à l’arrivée du Ramadan et à l’Aïd al-Fitr alors que ce qui se déroule à Gaza n’est guère différent des tourments subis par les premiers musulmans à l’aube de l’islam : tortures, abus, déplacements forcés et meurtres ? Et pourtant, cette fois-ci, aucun appel à la révolte n’est lancé.
Jusqu’à présent, les organisations internationales telles que l’Organisation mondiale de la santé, l’UNICEF et les secours humanitaires ne nous offrent que des chiffres et des attentes poignantes concernant la situation des Palestiniens. Pendant ce temps, les grandes puissances se contentent de condamner et de dénoncer, tandis que les sionistes et leurs alliés « pratiques » continuent de multiplier les statistiques pour répondre aux attentes de ces organisations humanitaires et sanitaires, qui se révèlent impuissantes à protéger la vie humaine et la santé.
Les fils de la résistance ont saisi que le feu ne peut être combattu que par le feu lui-même. Ils ont réalisé que les sionistes ne comprennent que le langage de la force, non celui des mots, de la paix ou de la coexistence pacifique. Les récents mois de conflit ont mis en lumière cette vérité, révélant la réalité de leurs alliés qui ont obstinément rejeté toute trêve et ont consenti à priver les Palestiniens de farine, d’eau et même d’oxygène.
Ô hontes régimes arabes et musulmans, complices silencieux de cette famine qui étreint nos frères et sœurs en Palestine, vos noms seront gravés dans les annales de l’infamie. L’histoire, implacable juge, vous maudira pour votre lâcheté et votre indifférence. Les cris déchirants des victimes que vous avez abandonnées résonneront au-delà de vos tombes, comme un écho éternel de votre trahison. Vos cœurs se noieront dans les flots de remords, tandis que vos âmes erreront dans les ténèbres de votre complicité, cherchant en vain rédemption et pardon. Vous êtes les fossoyeurs de la dignité humaine, les traîtres à la cause de la justice. Que votre conscience, si elle existe encore, soit tourmentée par le poids insoutenable de votre faute. Que le monde entier se souvienne de votre lâcheté, et que vos noms soient inscrits dans le livre sombre des oppresseurs, là où la lumière de la vérité ne peut jamais pénétrer.
Khaled Boulaziz