Gaza : Le Théâtre sanglant de la mort incessante

Avec plus de 36 000 martyrs et plus de 200 000 blessés, une infrastructure complètement détruite, Gaza se dresse comme une plaie béante sur la face du monde. Une terre où les enfants ne vieillissent jamais, où les cris des mères écorchent les cieux, où la mort danse, effrontée, sur les décombres de la vie. Ces morts-là ne se comptent plus, ils se ressentent, ils s’étouffent dans les narines, collent à la peau, dévorent l’âme. C’est une hécatombe, une boucherie à ciel ouvert, orchestrée par la l’entité sioniste criminelle.

Les rues de Gaza, labyrinthes de misère et de désespoir, résonnent des échos de la Seconde Guerre mondiale, ces temps de barbarie qu’on croyait révolus. C’est un génocide moderne, un carnage perpétuel où les bombes éclatent comme des feux d’artifice macabres, où les hôpitaux débordent de chairs lacérées et de regards vides.

Les chiffres, parlons-en. Des dizaines, des centaines, des milliers… Qui compte encore ? À quoi bon ? Ça se perd dans la marée de sang et de larmes. Les enfants, ces petits anges déchus, tombent comme des mouches, victimes d’une guerre qui ne les concerne pas, si jeunes et déjà condamnés. La vie ? Un concept lointain, une chimère pour ces âmes égarées.

Et le monde regarde, immobile, impuissant, hypocrite. On pleure, on compatit, on condamne du bout des lèvres. Mais ça change quoi, au fond ? Rien. Ça continue, sans fin, cette horreur quotidienne, ce massacre incessant. La mort a pris ses quartiers à Gaza, et elle n’est pas près de plier bagage.

Mais ce qui frappe le plus, c’est le silence honteux des régimes arabes et musulmans. Ceux qui devraient être les premiers à s’insurger, à prendre les armes, à hurler leur indignation… Où sont-ils ? Cachés derrière leurs murailles de lâcheté et d’hypocrisie, préférant la tranquillité de leurs trônes dorés à la souffrance de leurs frères et sœurs. Ils ferment les yeux, ils ferment les frontières, ils ferment les cœurs. C’est une trahison, pure et simple, un abandon honteux qui résonne comme un coup de poignard dans le dos des martyrs de Gaza.

Les dirigeants de ces nations, parés de leur fausse dignité, préfèrent courber l’échine devant les puissances étrangères, accepter l’humiliation, en échange de quelques poignées d’or et de la promesse de leur propre sécurité. Ils trahissent ainsi les principes mêmes de l’islam, de la fraternité, de la justice. Leur silence est une complicité. Une complicité dans le crime, dans le massacre, dans le génocide silencieux qui se déroule à Gaza.

Les statistiques, glaciales, inhumaines, sont connues : l’un des taux de mortalité les plus rapides depuis la Seconde Guerre mondiale. Une phrase qui se perd dans l’indifférence générale, une énième donnée dans les archives de l’horreur. Mais derrière chaque chiffre, une histoire, un visage, un nom. Des vies fauchées, des familles brisées, un peuple entier sacrifié sur l’autel de la barbarie.

Et nous, les spectateurs de cette tragédie, que faisons-nous ? On observe, on détourne le regard, on oublie. Jusqu’à la prochaine explosion, jusqu’au prochain cri. Gaza, c’est une plaie ouverte, un cauchemar éveillé, un enfer sur terre. Et ça, mes amis, c’est la réalité crue, celle que les livres d’histoire éviteront de mentionner trop longtemps. La mort à Gaza, elle est là, omniprésente, implacable. Une fatalité.

Le silence des régimes arabes et musulmans n’est pas seulement une honte, c’est une trahison. Une trahison envers leur propre peuple, envers leurs propres valeurs. Chaque minute de silence est une minute de complicité. Les peuples de ces nations ne sont pas dupes. Ils voient, ils comprennent. Ils savent que leurs dirigeants les ont vendus, qu’ils ont vendu leur dignité pour quelques poignées d’argent, pour un peu de pouvoir, pour la promesse de leur propre sécurité.

Mais l’histoire ne pardonnera pas. Les martyrs de Gaza ne seront pas oubliés. Leur sang, leur souffrance, leur sacrifice resteront gravés dans les mémoires, comme un rappel de la cruauté de la guerre et de la lâcheté de ceux qui auraient dû les protéger. Gaza est un symbole, un symbole de résistance, de courage, de dignité face à l’adversité.

Et le monde, ce monde hypocrite et indifférent, devra un jour rendre des comptes. Les bombes continuent de tomber, les enfants continuent de mourir, les familles continuent de pleurer. Mais la vérité, elle, ne mourra jamais. Elle survivra aux bombes, aux trahisons, aux silences complices.

Gaza, c’est plus qu’une ville en ruines, c’est plus qu’une statistique macabre. C’est un cri de douleur, un appel à l’aide, une preuve vivante de la barbarie humaine et de la lâcheté de ceux qui choisissent de fermer les yeux. C’est un témoignage de la souffrance, de la résilience, de l’humanité dans sa forme la plus brute et la plus déchirante.

Et pour cela, Gaza ne doit pas être oubliée. Elle ne doit pas être réduite à une simple note en bas de page dans les livres d’histoire. Elle doit être rappelée, commémorée, pleurée. Parce que chaque vie perdue, chaque enfant tué, chaque famille brisée, mérite d’être reconnue, honorée, et jamais oubliée.

Les dirigeants arabes et musulmans peuvent choisir de rester silencieux, mais leur silence les condamne. Il les place du côté des oppresseurs, des bourreaux, des lâches. Mais les peuples, eux, se souviendront. Ils se souviendront de Gaza, de ses martyrs, de ses héros, de ses victimes. Et un jour, ils demanderont des comptes.

Alors, laissons Gaza parler. Laissons ses morts nous rappeler la brutalité de la guerre. Laissons ses survivants nous montrer le visage de la résilience. Laissons son histoire nous enseigner la valeur de la vie, de la dignité, de la justice. Parce que Gaza, c’est plus qu’une tragédie. C’est un rappel, un avertissement, une leçon. Et cette leçon, nous ne devons jamais l’oublier.

Gaza, ce n’est pas seulement un endroit. C’est un symbole. Un symbole de tout ce qui va mal dans ce monde. Un symbole de la souffrance, de l’injustice, de la cruauté. Mais aussi un symbole de la résilience, du courage, de la dignité humaine. Et tant que nous nous souviendrons de cela, tant que nous nous souviendrons de Gaza, il y a de l’espoir. Un espoir que, peut-être un jour, la justice prévaudra. Que la paix viendra. Que les enfants de Gaza pourront enfin vieillir en paix.

Khaled Boulaziz