La Palestine : Triste Eid de toutes les rages 

L’Eid est là, il marquera la fin sacrée du mois de Ramadan, mais une amertume indescriptible enveloppe tous les cœurs en Palestine. Dans cette terre martyre de Gaza, la souffrance persiste de manière insoutenable. Comment peut-on célébrer l’Eid lorsque la mort est le destin quotidien de nos frères et sœurs palestiniens ? 

Dans un monde où les festivités de l’Eid sont généralement associées à la joie, à la réjouissance et à la communion fraternelle, il est déchirant de voir que pour tant de Palestiniens, cette période est empreinte de deuil, de peur et d’incertitude. Les rires et les chants des enfants qui résonnent habituellement dans les rues sont maintenant étouffés par les explosions et les pleurs des familles endeuillées. 

À Gaza, chaque journée apporte son lot de tragédies, de destructions et de deuils inconsolables. Les maisons sont réduites en ruines, les infrastructures essentielles sont détruites, et la vie est constamment menacée par les raids aériens et les attaques militaires. Les Palestiniens vivent dans un état de siège perpétuel, où la simple tentative de mener une existence normale est confrontée à des obstacles insurmontables. 

Pendant ce temps, le reste du monde détourne le regard, ou pire, justifie ces souffrances au nom de politiques et de conflits complexes. Mais pour ceux qui endurent la réalité brutale de la vie en Palestine, chaque journée est une bataille pour la survie, une lutte pour préserver leur dignité et leur espoir face à des forces criminelles d’un sionismes génocidaire. 

Alors que nous nous préparons à célébrer l’Eid dans d’autres parties du monde, il est impératif de ne pas oublier nos frères et sœurs en Palestine. Leur lutte pour la justice, la liberté et la dignité humaine mérite notre solidarité et notre soutien inconditionnels. En cette période de fête, rappelons-nous que la véritable compassion et l’empathie ne connaissent pas de frontières, et que chaque acte de solidarité, aussi modeste soit-il, peut apporter un semblant de réconfort à ceux qui en ont désespérément besoin. 

En fin de compte, le triste Eid de toutes les rages en Palestine ne devrait pas seulement susciter la tristesse, mais aussi l’indignation et l’action. C’est seulement en défiant l’injustice et en luttant pour un avenir où chaque palestinien peut vivre libre de la peur et de l’oppression que nous pouvons véritablement honorer l’esprit de l’Eid et réaliser la promesse d’une paix juste et durable pour tous. 

La lâcheté des dirigeants et des pays musulmans à porter secours à leurs frères et sœurs en Palestine est une réalité amère et déchirante qui ne peut être ignorée. Alors que les souffrances du peuple palestinien continuent de s’aggraver, les dirigeants de nombreux pays musulmans semblent soit rester silencieux, soit adopter des positions tièdes et peu engageantes face à cette injustice flagrante. 

Il est troublant de constater que des nations qui se présentent comme des défenseurs des droits des musulmans et des opprimés à travers le monde restent souvent inertes lorsque vient le temps de soutenir les Palestiniens dans leur lutte pour la justice et la dignité. Les intérêts politiques et économiques semblent souvent prendre le dessus sur les principes moraux et humanitaires les plus fondamentaux. 

Le silence des dirigeants musulmans face aux atrocités commises contre les Palestiniens envoie un message troublant de complicité et d’indifférence. Au lieu de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l’occupation, à la colonisation et à l’oppression continues, certains préfèrent maintenir des relations cordiales avec les auteurs de ces crimes au détriment de leur propre communauté. 

Cette lâcheté politique et morale est d’autant plus choquante lorsque l’on considère les ressources et les moyens dont disposent de nombreux pays musulmans. Au lieu d’utiliser leur influence pour défendre les droits des Palestiniens et promouvoir une paix juste et durable, ces dirigeants semblent souvent plus préoccupés par leur propre maintien au pouvoir et leur position géopolitique. 

Pourtant, l’histoire nous enseigne que le silence et la complaisance face à l’injustice ne font qu’aggraver les souffrances des opprimés et prolonger les conflits. Les dirigeants musulmans ont la responsabilité morale et religieuse de défendre les droits de leurs frères et sœurs en Palestine, et de faire entendre leur voix contre les injustices qui leur sont infligées. 

Il est temps que les dirigeants et les pays musulmans abandonnent leur lâcheté politique et fassent preuve de courage moral en soutenant activement la cause palestinienne. En agissant de manière collective et déterminée, ils peuvent contribuer de manière significative à mettre fin à la souffrance et à l’oppression qui persistent depuis trop longtemps en Palestine, et œuvrer véritablement pour une paix juste et durable dans la région. 

Lors de cet Eid, au lieu de ressentir la chaleur et la joie caractéristiques de cette période de célébration, mon cœur est lourd de tristesse. Chaque année, cette fête est entachée par le poids de l’injustice et de la souffrance qui pèsent sur la Palestine. C’est une tristesse profonde, car elle provient de l’absence de liberté et d’indépendance pour notre peuple. 

Cependant, malgré cette tristesse, il faut garder en soi un espoir ardent, un espoir qui brille comme une lueur dans l’obscurité. Cet espoir réside dans la conviction que la Palestine obtiendra enfin son indépendance, que ses enfants pourront vivre en paix et en liberté sur leur terre ancestrale. Ce jour béni où la Palestine sera libre, où ses frontières seront reconnues et respectées, marquera une transformation profonde. Ce sera alors que l’Eid retrouvera sa véritable signification, emplissant nos cœurs de joie et de gratitude. 

En attendant ce jour tant attendu, nous continuons à nous battre, à résister et à espérer. Chaque prière, chaque geste de solidarité, chaque voix qui s’élève pour la justice rapproche un peu plus notre rêve d’une Palestine indépendante et prospère. Et lorsque ce rêve deviendra enfin réalité, l’Eid sera véritablement une fête de la libération, célébrée non seulement par notre peuple, mais par tous ceux qui croient en la justice et en la dignité humaine. 

Khaled Boulaziz