De l’ombre naît la lumière, des entrailles d’une nation,
Émerge une élite, un espoir, un éclat de révolution.
Grandissant parmi nous, nourris par notre labeur,
Ils promettaient des jours de paix, de gloire et de ferveur.
Mais comme la lune trahit la nuit de son éclat argenté,
Ces enfants de notre terre ont choisi de nous tourmenter.
À leurs paroles de miel succéda un venin,
La promesse de liberté se mua en destin malsain.
Ils étaient nôtres, fils et filles du sol algérien,
Leurs cœurs battaient au rythme de nos chants anciens.
Pourtant, armés de fer et de sang, ils ont renié leur mère,
Se retournant contre elle dans une violence austère.
Nos rues, nos foyers, nos rêves, tous assiégés,
Par ceux que nous avons élevés, désormais étrangers.
Sous leurs bottes, nos espoirs écrasés, sous leurs poings, nos cris,
Leur règne de terreur étouffe le chant des braves, des amis.
La nuit noire s’est abattue sur les plaines et les montagnes,
Le silence des innocents, le cri des campagnes.
Les élites meurtrières, dans leur tour d’ivoire,
Regardent notre souffrance, détournent le regard sans ciller de voir.
Où sont les promesses faites dans les murmures du soir ?
Où sont les héros nés pour nous défendre dans l’espoir ?
Des traîtres en leur sein, des tyrans masqués,
Ont transformé notre liberté en chaînes de fer glacé.
Mais de ces cendres, une flamme s’élèvera,
Car l’âme d’une nation, jamais ne périra.
Contre les élites meurtrières, nous resterons debout,
Avec la mémoire des martyrs, avec un cœur résolu.
Pour chaque goutte de sang versé, pour chaque rêve brisé,
Nous jurons de reconstruire, de ne jamais oublier.
Que des ruines de leur règne, une nouvelle ère naîtra,
Où l’élite sera le peuple, et le peuple régnera.
Khaled Boulaziz